GP etat-unis

Voici ce qu'ont dit les principaux protagonistes après le Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique, dimanche, à Monterrey.

Nicky Hayden (Honda Respol, vainqueur) : "Le sentiment est encore meilleur que l'année dernière, si c'est possible ! L'année dernière, c'était parfait et c'était arrivé assez facilement. Mais cette année, j'ai du travailler dur pour ça. Je remercie l'équipe Repsol Honda, qui a bossé très dur, et Michelin, car les pneus ont très bien fonctionné. Et aussi mon préparateur Eldon Baker car aujourd'hui, c'était très physique. Sur certaines pistes, ça ne paie pas, mais aujourd'hui il faisait si chaud et c'était vraiment très physique. J'ai pris un bon départ à l'intérieur, et j'ai fait exactement ce que mon grand frère m'a dit : je suis allé à l'extérieur et ça a parfaitement marché dans le virage 1, ce qui m'a permis de gagner plusieurs places. J'ai essayé de ne pas passer trop vite pour préserver mes pneus. Ensuite, je me suis relaxé pour ne pas me désagréger. Ce résultat est une énorme affaire au championnat mais le chemin est encore long. Il nous faut rester en forme et avancer vers d'autres victoires."

Dani Pedrosa (Honda Respol, 2e) : "C'est un résultat génial. La course a été vraiment rude, très chaude et très exigeante pour chaque pilote. En termes de conditions, c'était la plus dure que j'avais jamais courue. C'était si dur de piloter à un rythme constant. Au départ, j'ai freiné un peu tôt et perdu deux places. En regagnant des positions, j'ai fait une erreur et à nouveau j'ai perdu les places. 2e, c'est fantastique pour moi. 1-2, c'est incroyable pour notre team."

Marco Melandri (Honda Gresini, 3e) : "Une course dure, je n'étais pas complètement remis de l'accident de Montmelo. Je suis bien parti mais ce fût dur de conserver un rythme élevé. A partir du tour 15, mon feeling de la moto s'est amélioré et j'ai pu gagner des positions. J'étais plus rapide dans la seconde partie de la course. C'est un très bon résultat pour moi et je pense que nous avons fait du très bon boulot dans ma première moitié de saison."

Toni Elias (Honda Gresini, 15e) : "Une course très dure. La chaleur et ma douleur à l'épaule (droite) m'ont vraiment rendu la vie difficile. J'ai pris un mauvais départ, j'ai passé les Ducati et Carlos Checa mais je suis sorti au tire-bouchon au tour 15 et je suis tombé. Je suis revenue en piste mais en 15e place. J'espère être à 100% à Brno."

Carlos Checa (Yamaha Tech 3, 7e) : "Whaouh ! Je suis très satisfait de ce que nous avons accompli ce week-end avec toute l"équipe. On a certes rencontré pas mal de difficultés pendant les essais, mais nous avons travaillé dur et cela a payé. On a pris quelques risques en choisissant de partir avec le pneu arrière le plus dur que nous avions. En début de course, il s"est bien comporté, puis a un peu baissé en performances. Il devenait alors difficile de rester sur la piste et de conserver un rythme de course élevé. Terminer premier pilote Yamaha est évidemment un grand plaisir, même si je sais que Valentino Rossi a connu des problèmes en fin de course."

Hervé Poncharal (Yamaha Tech 3, directeur) : "Une nouvelle fois, Carlos a réussi un super week-end. On savait qu'avec la chaleur qui régnait sur le circuit, la performance des pneus serait plus cruciale encore qu'à l'accoutumée. Enregistrer dès lors notre meilleure performance de la saison, en terminant qui plus est premier Yamaha, est une énorme satisfaction pour l'équipe qui s'est lancée dans un challenge difficile. Mais dans la lignée de nos derniers résultats, les pneus Dunlop continuent de progresser, comme le montre également la bonne performance de James Ellison qui a manqué d'un rien la 12e place dans les derniers tours."

Loris Capirossi (Ducati Corse, 8e) : "J'ai fait une bonne course, considerant ce que j'avais à ma disposition. Impossible de faire mieux. Je n'ai jamais laissé tombé, j'ai passé Sete [Gibernau] et Tamada, construit un écart que j'ai controlé. J'ai utilise des pneus plus durs que tout le reste du week-end. L'avant était OK, l'arrière était degrade à mi-course."

Sete Gibernau (Ducati Corse, 13e) : "Ça a été la même chose tout le week-end : nous n'avons pas été capables d'ajuster l'ensemble moto/pneus à cette piste. C'était une course que je voulais simplement finir à cause de mon épaule en mauvais état (clavicule gauche cassé à Montmelo). C'était réglé après 8 tours car je ne voulais pas rouler avec quelqu'un d'autre. J'avais du mal à stopper la moto. Le break qui arrive ne va pas être des vacances pour moi car j'a- un gros travail physique à faire pour améliorer ma condition."

Colin Edwards (Yamaha Factory, 9e) : "Mon départ n'a pas été génial et plusieurs gars m'ont passé. Après ça, je n'avais qu'à tout donner pour tourner en 1:24.1 - 1:24.2, ce qui était plus rapide que ce que nous faisions en pneus de course hier. J'ai aussi dû composer avec des problèmes pour freiner la machine. Après 10 tours, j'étais complètement détruit. Etre malade vendredi m'a presque vidé et puis, soudain, je n'ai plus eu de puissance du côté gauche de mon corps. J'étais tellement mal qui j'ai pensé rentrer abandonner mais quand j'ai vu Stoner se crasher, j'ai pensé qu'il valait mieux que je m'accroche pour marquer quelques points ! Au tour 20, le pneu arrière a commencé à patiner et ça n'a cessé d'empirer. A plusieurs reprises, je me suis vraiment fait peur, surtout dans le N.1, à quelques tours de la fin."

Valentino Rossi (Yamaha Factory, abandon - moteur) : "Nous avons été dans une situation vraiment difficile tout le week-end. Après d'importants changements au warm-up, j'étais bien plus rapide. Mais nous avons eu un problème de pneu arrière et j'ai perdu du grip. J'ai été forcé de ralentir dès le début pour ne pas me crasher. Puis, nous avons eu un problème avec le système de refroidissement d'eau du moteur, qui a surchauffé. Quand j'ai vu la fumée, j'ai su que c'était fini. J'ai 51 points de retard sur Hayden, à six courses de la fin du championnat. Pour la première fois, je vais courir le reste de la saison sans penser à la pression du championnat. Mon plan est de prendre beaucoup de plaisir lors des courses restantes et d'en gagner le plus possible. Et puis, qui sait ?"

Makoto Tamada (Honda Konica, 11e) : "Ce matin, j'ai réalisé que je devrai piloter sans compter à 100% sur la puissance de ma jambe gauche. A partir de la moitié de la course, j'ai perdu presque toute sensibilité, ce qui a engendré une baisse de régime conséquente. D'autre part, l'augmentation de la température de l'asphalte m'a fait perdre une partie du grip arrière, en particulier dans les virages à gauche."

Randy de Puniet (Kawasaki Racing, 12e) : "La course la plus dure de ma vie. Je savais que ça allait être dur physiquement, mais pas à ce point. J'ai vraiment pris un mauvais départ, puis la moto s'est révélée complètement différente du warm-up; je pense que c'est le résultat de la montée de la température. L'arrière glissait beaucoup, partout. Même si j'avais pu revenir sur Makoto Tamada vers la fin, cela aurait été trop dangereux d'essayer de passer. Nous marquons quelques bons points, mais je ne peux pas me dire content du résultat."

Shinya Nakano (Kawasaki Racing, abandon - moteur) : "C'est frustrant de rester sur le bord de la piste à cause d'un problème mécanique, qui de surcroît me fait chuter au championnat. Vers la moitié du grand prix, le moteur a commencé à émettre des sons étranges, puis il a stoppé."

Harald Eckl (Kawasaki Racing, directeur) : "La pense que la première chose à regarder de près est nos départ. Il y a là vraiment de la place pour progresser. Je suis déçu pour Shinya. Randy a aussi connu des problèmes de maniement de la moto mais il s'est battu avec détermination, jusqu'à la fin. Nos problèmes du week-end montrent à quel point nous devons travailler."

Alex Hofmann (Ducati d'Antin, 14e) : "Cela a été une belle course, mais le dernier tour restera l'un des plus horribles de toute ma carrière. J'avais fait un bon départ, tout en réussissant à passer divers pilotes à l'extérieur. Tamada m'a ensuite dépassé, mais il n'avait pas le rythme nécessaire afin de rejoindre les pilotes qui nous précédaient et j'ai perdu pas mal de temps derrière lui. Après de nombreuses tentatives, je l'ai finalement dépassé, je me suis éloigné et j'ai rejoint Gibernau, que j'ai également réussi à précéder. En ce qui concerne ma moto, je me sentais vraiment à l'aise même si j'étais vraiment à la limite, j'ai continuellement roulé avec un bon rythme et je me suis beaucoup amusé à dépasser certains pilotes qui avaient été imprenables jusqu'aujourd'hui. Cette course a été la meilleure de cette saison au niveau des pneumatiques. Je ne saurais pas bien expliquer ma chute lors du dernier tour, je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement, j'ai perdu le train avant dans le virage à gauche qui suit le « tire-bouchon », peut-être à cause des conditions précaires de la piste. Errare humanum est mais je suis vraiment déçu."

Jose Luis Cardoso (Ducati d'Antin, 16e) : "Au début de la course, j'ai réussi à maintenir un rythme plutôt satisfaisant mais, après sept ou huit passages, la moto a commencé à glisser de l'arrière et j'ai rétrogradé. Cette course a été très dure à cause da la température qui étaient très élevée mais aussi au niveau psychologique car une course en solitaire est toujours difficile surtout dans ces positions. Je veux maintenant profiter au maximum de la pause d'été pour me reposer le plus possible et me préparer pour la course de Brno, qui est un circuit qui me plait beaucoup et que je connais bien, j'ai d'ailleurs beaucoup de références récentes étant donné que j'y ai couru la saison passée en Superbike. Pour conclure, je tiens à remercier mon Team pour le travail qui a été réalisé pendant tout le long du week-end."

Luis d'Antin (Ducati d'Antin, team manager) : "Hofmann a fait une superbe course, la meilleure de toute la saison et il se méritait vraiment de terminer la course dans les dix premiers. Malheureusement, il a commis une erreur qu'il a payée très cher. Les courses fonctionnent de cette manière. C'est aussi la première fois que les pneumatiques se comportent de manière équilibrée."

Nicolas Goubert (Michelin moto, directeur) : "Les températures de la piste étaient incroyablement élevées, un record semble-t-il ici, c"était l"inconnu pour nous. La chaleur était incroyable et l"adhérence n"était pas aussi bonne que ce matin, la course fut malgré tout plus rapide que l"an dernier principalement grâce au nouveau revêtement. Tous les pilotes Michelin ont utilisé le même pneu arrière (dur) et ils ont tous fait une course incroyable dans ces conditions caniculaires."